Les échanges internationaux multipolaires (TSTMG)

Chapitre 10 : Des échanges internationaux multipolaires
 
I. Comment mesurer les échanges internationaux ?
 
A. La mesure des échanges internationaux
 
Les échanges internationaux s’intensifient depuis 50 ans. On les mesure grâce à plusieurs indicateurs :
- La balance commerciale qui comptabilise les exportations et les importations d’un pays. Le solde de la balance commerciale française est déficitaire ;                                                                  - la balance des transactions courantes qui retrace l'ensemble des échanges de biens, de services, de revenus et de transferts courants d’un pays. Elle est également déficitaire en France (de 70 milliards d’euros en 2011), ce qui signifie que la France dépense plus à l’étranger qu’elle ne gagne avec l’étranger.
 
B. Le commerce extérieur français
 
La situation de la France en termes d'échanges avec le reste du monde est déficitaire. Le rythme de ses importations s'est accéléré depuis le début des années 2000 pour dépasser ses exportations.  Toutefois, elle est compétitive dans certains secteurs : l'aéronautique, les parfums et cosmétiques et l'agroalimentaire (vers les pays d'Asie et de l'UE). Elle connaît des faiblesses structurelles  en matière de produits énergétiques qu'elle importe puisqu'elle ne les produit pas. 
Elle reste cependant un acteur majeur du commerce mondial (5^e rang mondial pour ses exportations et ses importations).
Ses principaux partenaires sont les États membres de l’Union européenne, tant au niveau de ses exportations que de ses importations. Ils représentent en effet 60 % de ses échanges de biens et services.
 
II. Quels sont les principaux pôles d’échanges dans le monde ?
 
A. Les grands pôles d’échanges
 
Le commerce mondial a beaucoup augmenté mais il a également été modifié, et plus particulièrement depuis 20 ans.
Les pays développés concentrent encore l’essentiel des échanges : les échanges intrazones sont très intenses (notamment dans l’Union européenne) mais également entre les pays développés.  On appelle d’ailleurs la Triade l'ensemble des trois régions qui dominent les échanges commerciaux au niveau mondial (l’Union européenne, les États-Unis / Canada, le Japon et l’Asie Pacifique) ; ils concentrent en effet 1/3 des exportations de marchandises et la moitié des exportations de services.
B. La recomposition du commerce mondial
Toutefois, les grands pays émergents s’insèrent de mieux en mieux dans le commerce mondial. Pour preuve, les exportations du Sud vers le Sud se sont énormément accrues et les prévisions prévoient que ces pays assureront 60 % du commerce mondial d'ici 20 ans. La Chine est devenue le premier exportateur mondial de marchandises. Les 4 principaux pays émergents (Brésil, Russie, Inde et Chine) réalisent à eux seuls 15 % des échanges commerciaux. Par ailleurs, les investissements des pays du Sud vers l'étranger se sont largement développés, ce qui illustre bien leur progression rapide.
Certains pays toutefois restent à l'écart des flux d'échanges (c'est notamment le cas de certains pays du continent africain).
 
III. Quel est le rôle des firmes multinationales dans les échanges internationaux ?
 
A. Les firmes multinationales
 
Les firmes multinationales (FMN) ou transnationales sont des entreprises qui ont des filiales implantées dans plusieurs pays (notamment des unités de production). Leur poids dans les échanges mondiaux est colossal.  On évalue en effet le commerce intrafirme (échange entre les différentes filiales des FMN) à 60 % du commerce mondial et les filiales des FMN contribuent à 10 % du PIB mondial et au tiers des exportations mondiales.
 
B. Le rôle des FMN dans le commerce mondial
 
Les FMN poursuivent des stratégies à l’échelle mondiale :
- elles installent des filiales là où le coût du travail est faible et de bonne qualité (ex. : la Chine pour Apple) ; elles localisent des filiales dans des pays offrant des conditions fiscales avantageuses (l’Irlande notamment) ;
- elles fixent des prix de transfert (prix auquel est échangé un produit entre filiales du même groupe) pour optimiser leurs bénéfices et diminuer les impôts que la firme devra payer (en réduisant les montants des prix de transfert).
 

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